Jour 1

Après m'être couché à 3h30 du matin, le réveil  retentit à 9h15. Je m'extirpe du lit -sans difficulté-, prends une douche express et descends petit déjeuner. Le pain frais fabriqué et livré par la société, me rassasie pour une matinée déjà planifiée par mon hôte.

Il est 10h, nous partons faire le tour de boulangeries en cours de construction. Nous traversons Ouaga à  travers des terrains constitués essentiellement de terre rouge (Laterite), le goudron étant principalement disposé sur les axes principaux.

Je redécouvre Ouaga en plein jour, soleil tapant, 34 degrés au compteur, un ciel bleu, une lumière vive et blanche. La chaleur est sèche et l'humidité totalement absente. Conséquence : un temps parfaitement supportable. Je mets cela sur ma formation Chinoise m'a permis d'affronter les grosses chaleurs shanghaiennes avec un taux d'humidité avoisinant les 98%. Bref, je m'acclimate et me sens merveilleusement bien.

Nous arrivons sur le chantier d'une des prochaines boulangerie en construction, au programme , contrôle qualité, motivation des équipes et mise sous pression de l'équie pour respecter les délais.
Nous enchainons rapidement vers  une autre boulangerie, et traversons la ville en diagonale. 40 min de voiture, et un arrêt chez Total -l'entreprise pétrolière la plus représentée sur le Burkina Faso- .

Les motocyclettes pullulent, les traversés inopinés sont indénombrables et les animaux sont également pris à partie dans ce vacarme routier. Le klaxon est utilisé pour prévenir de son arrivé, et les quelques personnes ayant remarqué leur erreur de conduites, ou le risque qu'ils ont encourus, sourient malgré tout. C'est d'ailleurs impressionnant, ils frôlent la ''mort'' et rient...ca interpelle sur cette philosophie de vivre. Personnellement je pense tout simplement qu'ils préfèrent se réjouir de ne pas avoir été percuté, que d'avoir à imaginer les conséquences de leur imprudence

Petite parenthèse avec Shanghai, où "l'anarchie" et les klaxons sont également omniprésents  mais avec quelques éléments en moins : notamment les animaux domestiques sur les routes et des habitants inconscients du danger.

Nous arrivons à destination : la boulangerie semble plus avancée, les murs atteignent une hauteur d'1 m, pas de quoi se réjouir malgré tout,  il reste beaucoup de travail. Nous discutons avec le chef de chantier, quand soudain une demoiselle s'approche. Elle parle en Moré. Le chef de chantier lui répond puis nous traduit immédiatement...

''Madame souhaite faire une photo avec vous...''

Tiens tiens... Shanghai me rattrape, les photos ça me connait ...

Mon patron prend la parole puis rétorque : '' A l'ouverture de la boulangerie..."

Bon tant pis... Personnellement je lui aurais bien répondu '' Oui avec plaisir'' mais pas le temps de chomer, il est déjà l'heure d'aller faire un tour vers une boulangerie installée depuis 5 ans à quelques kilomètres de notre chantier. Un billet est glissé au chef de chantier pour payer de l'eau fraiche aux employés, l'eau courante n'étant pas potable. Enfin, nous voilà repartis sur les routes trouées et "vallonnées" de Ouagadougou...

Quelques minutes plus tard l'inspection commence, le tour de la boulangerie s'effectue par l'arrière puis le staff est regroupé pour tester la qualité du pain.

5 min après le patron est satisfait et donne droit à une ration supplémentaire de pain pour la fin de journée des employés.

Le retour a la maison pour le diner a lieu tout juste après cette dernière visite. Au menu de l'après midi : Repas Libanais, vélo, piscine et un peu de détente en ce dimanche déjà particulièrement bien rempli.

Demain, lundi, debout 7h, visite de l'usine ou l'on fabrique la farine, compréhension des processus et intégration auprès du staff : 

"Pendant tout ce mois-ci, tu devras apprendre et comprendre comment on fonctionne''