De 2010 à 2011

Récemment goudronnée, la ville organisatrice du cinquantenaire de l’Indépendance, Bobo Dioulasso, située à 3 heures de route de la Côte d'Ivoire et comportant 500 000 habitants, m’est apparue comme une ville étonnante... 

Outre le climat tempéré, la végétation luxuriante, l'absence de poussière, la gare ferroviaire à l’architecture coloniale et la mosquée aux belles caractéristiques africaines, la ville de Bobo regorge aussi -et surtout- de belles surprises dans ses environs...

A première vue, le Burkina est un pays sec et sans grande attractivité touristique.D'ailleurs, la grande majorité des personnes ne savent même pas situer le Burkina Faso sur une mappemonde... et pourtant...

Le lendemain de la Saint Sylvestre, je me rends aux chutes de Banfora, à quelques kilomètres de Bobo. Les routes empruntées me permettent d'apprécier les paysages vallonnés, les grandes étendues de champs de cannes à sucre et une végétation surprenante par sa verdure... 

Différents péages improvisés par la communauté sont posés sur la route et quelques pièces de 500francs (CFA) sont distribuées pour obtenir un laisser-passer. Le parking est lui aussi payant -même seul au milieu de nulle part- faute de se voir fracturer sa voiture par le gardien -en personne-. 

Une petite marche à pied dans les méandres de gigantesques baobabs et nous voilà à bon port.

 Woaw ! c'est un peu la grande surprise de ce week end... une magnifique cascade où coule intensément et tout au long de l'année une eau - malheureusement non potable-, mais parfaitement baignable.

Je continue ma promenade et franchis les quelques marches menant à un lieu idéal pour se rafraîchir. 

Il est 12h, le soleil est à son zénith. 

Je déchausse mes chaussures et avance alors pieds nus dans le sable, créé par l'érosion de la roche... - je me crois à la plage -

Malheureusement nous ne sommes pas seuls. Malgré la saison creuse, le lieu est suffisamment réputé pour attirer de nombreux étrangers et locaux cherchant à profiter de cette source abondante et dépaysante !

D'ailleurs, toute cette eau, toutes ces roches et tout ce sable me rappellent immédiatement de nombreux souvenirs de la lointaine Nouvelle Calédonie où pullulent, à l’intérieur des terres, de nombreuses cascades au milieu d’une géologie tourmentée !

Je suis ailleurs... 

Allez hop, ni une, ni deux, je ne me fais plus prier : je plonge dans l'eau glacée ! 

Il est 15h à ma montre, je me prélasse sous les chutes d'eaux, cherchant à compter les quelques nuages dans un ciel bleu azur... en vain. 

Massé par la puissance des chutes, j'en oublie alors que nous sommes le premier janvier 2011 et qu'il y a deçà un an,  j'étais à New York sous 15 cm de neige à me geler les doigts de pied sur le pont de Brooklyn face à la magistrale Manhattan...