Ouverture, ce mardi 28 d'une énième boulangerie sur Ouagadougou.
Pour célébrer l’événement, l'ensemble des habitants du quartier ainsi que la direction ont été conviés à inaugurer la nouvelle boulangerie.
Pour célébrer l’événement, l'ensemble des habitants du quartier ainsi que la direction ont été conviés à inaugurer la nouvelle boulangerie.
Ça sent bon, les peintures sont fraiches, le four est flambant neuf, le carrelage et les machines brillent encore de propreté. La foule s'est amassée devant le comptoir, et on dénombre une bonne centaine de personnes devant la boulangerie. L'animateur entraine les passants curieux et attirés par la musique. Les gamins sont d'ailleurs invités à concourir pour le meilleur danseur.
Pendant ce temps là, nous testons la qualité du pain, les "dinosaures" aussi dit "les vieux de la vielle", sont au travail et les premières miches, encore toutes chaudes, nous sont exposées:
Une croute dorée, une mie alvéolée, une texture et un goût qui me replongent quelques instants en France... on est sur du pain typiquement français, il n'y a rien à envier, la qualité est là !
Soudain le micro grésille et j’entends au loin, sur un fond sonore rythmé de tam tams quelqu'un qui "chante" :
''le blanc, le blanc,il faut venir, il faut venir, il faut danser, il faut danser...le blanc, le blanc, on vous attend, on vous attend...''
Je regarde mes collaborateurs, je ne suis pas sûr de ce que je viens d'entendre... Sans même leur avoir demandé quoi que ce soit, l'un d'entre eux acquiesce, sourire en coin, et me dit :
'' Et oui on va devoir y aller... ''
La foule clame nos noms, sans même avoir eu l'occasion de nous présenter, on descend les marches, - bain de foule assuré. Quelques poignées de mains et nous nous retrouvons en scène avec cet animateur qui débite 300 mots seconde -slamant et délirant aussi bien en Français qu'en Moré-
Bon c'est parti... Le DG enclenche le pas, agite ses bras - de nature plutôt réservé, le paradoxe est total- j'éclate de rire, cette dérivée de la danse du canard est mémorable... le PCA, reste classique, fait un petit tour sur lui même puis s'en va resserrer quelques mains...
C'est à mon tour... je rentre en scène... imite la danseuse locale et improvise quelques pas...
La foule applaudit, j'en profite alors pour faire quelques extras et redonner un nouvel élan au bourdonnement des applaudissements. Soudain je m'arrête brusquement, mais pris par le jeu, recommence sans prévenir un nouveau déhanché à la plus grande stupeur du public heureux de voir un blanc se plier aux jeux locaux.
L'effet est garanti, la foule est conquise :
S'en suit alors l'organisation de la distribution de 400 baguettes. Je me charge de distribuer l'ensemble des pains auprès des enfants et entame calmement la première fournée. Les enfants font la queue... puis soudain l'anarchie reprend le dessus, certaines canailles commencent à pousser et des bousculades prennent part à la distribution. On tente de calmer les échauffourées, mais rien à faire, tout le monde veut sa/ses baguette(s). On accélère la distribution et je cherche, malgré tout, à répartir équitablement les morceaux qui me parviennent - difficilement-. Exercice périlleux, surtout quand les adultes viennent se mêler parmi les mains tendues des enfants...
S'en suit alors l'organisation de la distribution de 400 baguettes. Je me charge de distribuer l'ensemble des pains auprès des enfants et entame calmement la première fournée. Les enfants font la queue... puis soudain l'anarchie reprend le dessus, certaines canailles commencent à pousser et des bousculades prennent part à la distribution. On tente de calmer les échauffourées, mais rien à faire, tout le monde veut sa/ses baguette(s). On accélère la distribution et je cherche, malgré tout, à répartir équitablement les morceaux qui me parviennent - difficilement-. Exercice périlleux, surtout quand les adultes viennent se mêler parmi les mains tendues des enfants...
Quant vient alors le moment ou l'on ne sait plus quoi faire, je le vois prendre ses dernières baguettes et les balancer en plein milieu de la foule. C'est un peu le geste de désespoir, faute de pouvoir mieux faire.
Ca y est... c'est terminé... plus de pains, plus de bousculades... le calme reprend sa place…
Le lancement de la boulangerie est officiel et cette opération promotionnelle d’un nouveau genre me laisser difficilement imaginer cela en France…
En tout cas, 400 pains frais offerts ça fait sans doute de futurs potentiels clients mais ça fait aussi une belle action humaine...
Le lancement de la boulangerie est officiel et cette opération promotionnelle d’un nouveau genre me laisser difficilement imaginer cela en France…
Un danseur est né ???
RépondreSupprimerBravo pour cette belle histoire ... une de plus !
J.Delavière
Bravo Étienne! Ton père a raison, tu es prêt pour le spectacle de Patrick Sébastien... BONNE ANNÉE 2011 et surtout BONNE SANTE. Prends bien soin de toi. Grosses bises de toute la famille. Tatie Danielle
RépondreSupprimerhappy boy,hope you happy every day!best of luck!
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