Iil est 7h du matin quand la première sonnerie de mon réveil retentit. J’appuie instinctivement sur le gros bouton orange pour éteindre cette musique que je finis par détester, lassé de l'entendre me réveiller quotidiennement de mes profondes rêveries.
(D'ailleurs c'est drôle, quelle que soit la musique que vous mettiez le matin -même la plus punchy et favorite du moment- vous finirez par la haïr, parce qu’elle devient votre pire première intonation)
J’éteins donc une fois, deux fois puis finalement trois fois le réveil... Je m'extirpe du lit...m'assois sur le rebord. Les cervicales rouillées, le dos en vrac, les jambes lourdes, je cumule une fatigue de mes nombreuses péripéties journalières et nocturnes - en boulangerie ! -
La sortie de la veille ne m'a sans doute pas arrangé: 3 heures de voiture en brousse. Ça secoue et ça vous interpelle sur les douleurs articulaires que vous avez à 23 ans. Sur l'instant c'est plutôt sympa, mis à part les freinages intempestifs du chauffeur suite à la traversée inopinée d’ânes, poules et autres animaux de la basse-cour.
Je descends somnolant dans la salle à manger. Les yeux gorgés de sommeil, je trempe ma tartine machinalement dans mon lait en poudre "Bonnet Rouge'' que j'ai préalablement dilué.
J'ouvre tout juste les yeux, passe par la salle de bain, regarde ma montre, et accélère la cadence.
J'emballe mes affaires, descends les marches 2 à 2, sans même les regarder, puis ouvre la porte.
Les chiens surgissent de nul part et salissent mon pantalon propre du matin en sautant de haut en bas, de droite à gauche, comme si l'heure était au divertissement. Mais pas le temps, une caresse expresse sur le dos et un signe au chauffeur : direction le bureau.
Il est 8h15, le soleil est déjà bien haut, la route bondée, et les scooters slaloment déjà entre les voitures. J'allume la radio et écoute les dernières nouvelles. Je suis confortablement assis et apprécie chaque matin, ces rayons du soleil frappant la vitre de la voiture (il ne manque plus que Le Monde, Le Figaro et L'Equipe, dans la voiture !)
20 minutes plus tard, me voilà au Grand Moulin du Faso. Je file au bureau, ouvre la porte, m'assois sur mon siège et allume l'ordinateur... consulte mes mails puis file sur mon blog ...
Allez, j'ai 30 minutes à moi, que vais-je vous écrire ce matin...
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