Je me surprends à m’endormir dans la voiture, sur des trajets ne dépassant pas 5 minutes.
Vaseux, peu punchy et overbooké par le travail, je mets une réponse à cette fatigue chronique en pensant que le rythme est intense et m’épuise tout simplement. Je suis étonné malgré tout, puisque l’exposition universelle m’a particulièrement préparée à ce rythme soutenu.
Avec mon article ‘’Un matin ‘’ je vous ai dit combien j’avais du mal à me lever et décrivais mes douleurs articulaires. Pour l’instant rien de choquant, je remets la faute à mon matelas, trop rigide à mon gout et à mes activités sportives de joggeur, entrainant quelques torticolis – surprenants- et courbatures matinales.
J’ai quelques maux de tête par ci par là mais je renvoie la faute sur la luminosité et au fait de ne plus avoir mes lunettes de soleil, malencontreusement brisée en 2 lors d’une descente express de la voiture. Cette semaine, je n’ai pas franchement d’appétit, je ne comprends pas trop, j’ai peut être mal digéré les brochettes, achetées sur le bord de la route…
Quand vient le weekend…
Le vendredi soir, nocturne, lever 3h30, départ 4h, la tournée se passe parfaitement. J’enchaine la journée du samedi sans trop de soucis.
L’après-midi, un footing pour accompagner les enfants en vélo. Et encore une fois, un certain inconfort : « ouch j’ai mal au ventre, j’ai sans doute mal digéré le poulet télévisé de ce midi… »
L’après-midi, un footing pour accompagner les enfants en vélo. Et encore une fois, un certain inconfort : « ouch j’ai mal au ventre, j’ai sans doute mal digéré le poulet télévisé de ce midi… »
Je rentre, prends un bon coca frais, mais sens que les vertiges sont bien présents, j’ai vraisemblablement un peu trop poussé…
Le lendemain c’est dimanche. Au programme : lever pour une petite tournée, puis vélo l’après midi…
‘’ 13h ! ‘’
J’ai dormi 13 heures !!! Je n’ai même pas entendu le réveil sonné, et mon patron n’a pas cherché à me réveiller… tant mieux, j’ai bien récupéré ! … enfin c’est ce que je pense en me levant, mais je déchante très rapidement.
Plus les heures passent plus j’ai l’impression d’être littéralement dans le coltard, dans une brume épaisse, impossible à disperser.
Plus les heures passent plus j’ai l’impression d’être littéralement dans le coltard, dans une brume épaisse, impossible à disperser.
Quand arrive l’heure du vélo, je me dis qu’une bonne bouffée d’air frais me fera du bien. Je grimpe sur la selle, pédale, souffle, puis m’essouffle et fatigue rapidement…beaucoup trop rapidement. J’y mets toute l’énergie, et me dis simplement que les autres sont en forme et que c’est à moi de reprendre l’ascendant. Mon esprit de compétiteur reprend le dessus un temps mais c’est insuffisant, cette fois ci je n’y arrive pas, j’ai mal aux cuisses, je suis impuissant, j’en ai la nausée… j’en perds l’équilibre à la plus grande stupeur de mes collègues surpris de me voir exténué, rouge tomate et transpirant à grosse gouttes après, tout juste, 15 minutes de vélo…
Le déclic …
Le lendemain je préviens la clinique d’à-coté puis prends rendez vous pour 9h. Le docteur m’osculte, mais ne décèle rien. Sans grande surprise, il me prescrit des vitamines, du charbon naturel, puis souhaite quand même faire 2 examens sanguins pour le paludisme : un express, de 10 minutes, et un long de 3heures. L’express étant négatif, je file donc au travail avec mes cachets de vitamines en poche.
Le lendemain je préviens la clinique d’à-coté puis prends rendez vous pour 9h. Le docteur m’osculte, mais ne décèle rien. Sans grande surprise, il me prescrit des vitamines, du charbon naturel, puis souhaite quand même faire 2 examens sanguins pour le paludisme : un express, de 10 minutes, et un long de 3heures. L’express étant négatif, je file donc au travail avec mes cachets de vitamines en poche.
Je n’en reviens pas… je n’ai rien qu’un simple coup de fatigue… Et pourtant je n’arrive pas à me concentrer correctement. J’ai des sueurs froides et ne comprends pas cet état mais me rabat sur l'idée d'une maladie virale.
Je finis par faire abstraction à mon état mais un frisson glacial viendra me remémorer que je dois rappeler la clinique pour le résultat du test de la ‘’grosse goutte ‘’.
Je finis par faire abstraction à mon état mais un frisson glacial viendra me remémorer que je dois rappeler la clinique pour le résultat du test de la ‘’grosse goutte ‘’.
Sans conviction je compose le numéro et laisse sonner le téléphone. Je joins le laborantin.
- Monsieur Darud, j’appelle pour les tests du paludisme.
- Ah Monsieur Darud, oui c’est positif à 280 !
- Pardon ?
- Oui oui , positif à 280
- Eeee , et je dois faire quoi maintenant…
- Faut revenir à la clinique.
- …
Je raccroche et reste partagé entre 2 sentiments. D’un coté j’ai l’impression que j’ai enfin mis un nom sur ce truc qui me turlupine depuis 2 semaines, mais d’un autre coté, j’appréhende l’avancement de la maladie dans nos contrées tempérées…
Après consultation, la prescription est simple : 3 jours de cachets, et du repos. Mais pas vraiment le temps pour l’option 2. La maladie m’a déjà énormément déconcentrée, et j’ai du retard à rattraper.
Quand je ne sais que mes parents on vécu 5 ans à Ouaga mais ne l’ont jamais attrapé, je n’ai pas vraiment eu de chance. Enfin, d’après mes sources le paludisme n’était pas autant répandu il y a 5 ans et sa vitesse de propagation s'est décuplée :
"Le palu frappe aujourd'hui dans le monde plus de 500 millions de personnes dont deux millions en succombent. "
http://www.rbm.who.int/cmc_upload/0/000/015/363/RBMInfosheet_10fr.htm
rétablis toi bien petit etienne! jadore cet article, trop bien écrit!!! gr bisous!
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