Les élections

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Avec plus de 80.27% des suffrages, Monsieur Blaise Compaoré renouvelle un quinquennat en tant que président du Burkina Faso. Depuis 1987 au  pouvoir, il se fait nommer le ''bâtisseur'' et certaines personnes, avec qui j'ai pu discuter, le juge comme seul et unique personnage politique crédible.

Voter pour l'opposition serait dénué de sens pour la majorité d'entre eux . En effet la population considère qu'il a, jusqu'à aujourd'hui, suffisamment "piqué" dans l'assiette du Burkina et qu'il commence à se pencher efficacement sur de vraies problématiques sociales et collectives... 

Voter pour un opposant serait donc repartir à zéro dans un pays où il a fallu 15 ans pour qu'un président apporte des solutions concrètes et surtout visibles. L'opposition, quant à elle manque cruellement de crédibilité. Dispersée en plus de 60 partis politiques, elle refuse de s’allier pour faire bloc. 

Quoiqu’il en soit personne ne veut perdre -encore- 5 ans à attendre que chacun prenne sa part de gâteau avant de s’intéresser aux priorités du pays... 

Outre le fait que Blaise Compaoré domine ses élections il est appuyé par un important budget de communication. On trouve, en effet, bon nombre de T-Shirt et goodies en brousse mais aussi à Ouaga, imprimés et placardés aux couleurs du parti favori. Bien entendu, encore une fois, ces élections font réagir l'opposition sur la transparence et les irrégularités de ce scrutin.
 
A méditer…mais il est vrai que quand on entend dire que la carte d'électeur ne comprend ni date de naissance ni lieu et que l'inversion du prénom et du nom entraine la création d'une nouvelle carte d'électeur -sans destruction de l’ancienne- on reste sceptique...
Enfin lorsqu' on voit le nombre de votants (1 778 693), le taux de participation (54% sur 3 239 777 inscrits) et l'implication de chacun à son devoir civique, on s'interroge sur la vraie valeur de cette élection dans un pays qui compte plus de 15 millions d'habitants !